משנה: שַׁמַּי אוֹמֵר כָּל־הַנָּשִׁים דַּייָן שַׁעְתָּן. הִלֵּל אוֹמֵר מִפְּקִידָה לִפְקִידָה אֲפִילוּ לְיָמִים הַרְבֶּה. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים לֹא כְדִבְרֵי זֶה וְלֹא כְדִבְרֵי זֶה אֶלָּא מֵעֵת לְעֵת מְמַעֶטֶת עַל יַד מִפְּקִידָה לִפְקִידָה. וּמִפְּקִידָה לִפְקִידָה מְמַעֶטֶת עַל יַד מֵעֵת לְעֵת. כָּל־אִשָּׁה שֶׁיֵּשׁ לָהּ װֶסֶת דַּייָהּ שָׁעָתָהּ. וְהַמְשַׁמֶּשֶׁת בָּעִדִּים הְרֵי זוֹ כַפְּקִידָה וּמְמַעֶטֶת עַל יַד מֵעֵת לְעֵת וְעַל יַד מִפְּקִידָה לִפְקִידָה. Shammaï dit1Cf. (Eduyot 1, 1).: il suffit à toutes les femmes de se prémunir (au point de vue de l’impureté) depuis l’instant où elles constatent l’arrivée des menstrues. Hillel dit: on compte depuis le dernier examen jusqu’à l’avant-dernier (où la femme était encore pure), y eut-il même plusieurs jours d’intervalle2Ce qu'elle a touché dans cet intervalle de temps devient impur par doute.. Les autres docteurs n’admettent ni la première opinion ni la seconde; mais ils sont d’avis de réduire à un jour l’intervalle de temps entre un examen et l’autre; de même la journée, si les examens sont encore plus rapprochés, sera réduite de sorte que l’on comptera seulement du dernier examen3Soit par demi-journée si l'examen a lieu soir et matin., et non toute la durée de la journée (24 heures). Pour toute femme qui constate sa période régulière, il suffit de se prémunir depuis cette constatation. Si quae coitum passa sit per testes4C.-à-d. les draps quibus mulier se abstergit: 1° ante congressum cum marito, 2° postea., cela équivaut à un examen formel, et entraîne la diminution de la durée d’un jour complet5Voir ci-après, (2, 2.), ou bien celle-ci réduit l’intervalle qui s’est écoulé entre un examen et l’autre.
הלכה: שַׁמַּי אוֹמֵר. כָּל־הַנָּשִׁים דַּייָן שַׁעְתָּן כול׳. מָהוּ דַּייָן שָׁעָתָן. שֶׁאֵינָן מְטַמּוֹת טַהֳרוֹת לְמַפְרֵעַ. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים לֹא כְדִבְרֵי זֶה וְלֹא כְדִבְרֵי זֶה. לֹא כְשַׁמַּאי שֶׁלֹּא נָתַן סְייָג לִדְבָרָיו וְלֹא כְהִלֵּל שֶׁהִפְלִיג עַל מִדּוֹתָיו. אֶלָּא מֵעֵת לְעֵת מְמַעֶטֶת עַל יַד מִפְּקִידָה לִפְקִידָה וּמִפְּקִידָה לִפְקִידָה מְמַעֶטֶת עַל יַד מֵעֵת לְעֵת. כֵּיצַד מֵעֵת לְעֵת מְמַעֶטֶת עַל יַד מִפְּקִידָה לִפְקִידָה. בָּֽדְקָה עַצְמָהּ בְּשֵׁינִי בַשַּׁבָּת וְרָאָת בַּחֲמִישִּׁי בַשַׁבָּת אֵין טָמֵא אֶלָּא עַד מֵעֵת לְעֵת דְּאַרְבָּעָתָא. כֵּיצַד מִפְּקִידָה לִפְקִידָה מְמַעֶטֶת עַל יַד מֵעֵת לְעֵת. בָּֽדְקָה בְשַׁחֲרִית וְרָאָת בְּמִנְחָה אֵין טָמֵא אֶלָּא עַד שַׁחֲרִית. Qu’entend-on par les mots “il suffit de se prémunir depuis l’instant où elles constatent l’arrivée des menstrues”? C’est qu’elles ne contaminent pas rétroactivement (avant cette constatation) les objets purs. “Les autres docteurs n’admettent ni la première opinion ni la seconde”, ni celle de Shammaï, parce qu’il ne met pas de limite à son avis, ni celle de Hillel, parce qu’il dépasse toute limite probable (sans mesure). “Ils sont d’avis que l’intervalle d’un jour sera réduit par l’intervalle d’un examen à l’autre (si cet intervalle de temps est moindre), et l’intervalle de temps entre un examen et l’autre sera réduit au minimum d’un jour”. Voici comment on entend la première de ces réductions de temps: Si la femme s’est examinée le 2e jour de la semaine, le lundi, puis elle voit arriver sa période le 5e jour, jeudi, on ne considérera comme contaminé par son contact que ce qu’elle aura touché depuis un jour, ou depuis le mercredi. Voici comment on entend la seconde réduction: Si la femme s’est examinée le matin, et vers le soir elle s’aperçoit être menstruée, la contamination rétroactive ne remonte qu’au matin du même jour.
תַּמָּן תַּנִּינָן. הַשֶּׁרֶץ שֶׁנִּמְצָא בְּמָבוֹי מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ. רִבִּי אִמִּי בָּעֵי. מַתְנִיתָא דְּלֹא כְשַׁמַּי. אָמַר רִבִּי יוֹסֵי. אִין לֵית הוּא כְשַׁמַּי אֲפִילוּ כְהִלֵּל לֵית הִיא. וְלֹא מוֹדֶה הִלֵּל בְּמָבוֹי שֶׁהוּא מִתְכַּבֵּד וְשֶׁטֶף שֶׁלִּגְשָׁמִים עוֹבֵר בוֹ שֶׁהוּא טָהוֹר. שַׁמַּי אוֹמֵר. הָדָא אִשָּׁה עַל יְדֵי שֶׁהִיא רְגִילָה בְמֵי רַגְלַיִם עָשׂוּ אוֹתָהּ כְּמָבוֹי שֶׁהוּא מִתְכַּבֵּד וְשֶׁטֶף שֶׁלִּגְשָׁמִים עוֹבֵר בוֹ וְהוּא טָהוֹר. On a enseigné6Même traité, (7, 2).: “Si l’on trouve un reptile crevé dans une impasse, tous les objets purs sont déclarés impurs, en remontant jusqu’à l’instant où quelqu’un a déclaré avoir examiné l’impasse alors qu’il n’y avait pas de reptile”. Or, objecta R. Amé, cette Mishna est-elle opposée à Shammaï, qui n’admet pas ici d’effet rétroactif d’impureté? R. Yossé répond: si en établissant un parallèle entre la femme et l’impasse on déclare la Mishna précitée opposée à Shammaï, elle l’est aussi à Hillel, qui reconnaît que l’impasse, balayée chaque jour, ou lavée par un cours d’eau passager, sera pure jusqu’à ce moment. Au contraire, selon l’avis de Shammaï, comme la femme est d’ordinaire soumise au lavage de ses organes par la miction, elle est dans le même cas que l’impasse balayée chaque jour ou lavée par un cours d’eau passager.
עַד כְּדוֹן בְּשֶׁבָּֽדְקָה וּמָֽצְתָה נָגוּב. בָּֽדְקָה וּמָֽצְתָה טָהוֹר. רִבִּי אִמִּי בְשֵׁם רַב רִבִּי בָּא בְשֵׁם רַב יְהוּדָה. בָּֽדְקָה וּמָֽצְתָה טָהוֹר אֲסוּרָה לְבֵיתָהּ עַד שֶׁיִּתְנַגֵּב מַעְייָנָהּ. חַד רִבִּי טוֹבִי אָמַר בְּשֵׁם רִבִּי אַבָּהוּ. אֲסוּרָה לְבֵיתָהּ עַד מֵעֵת לְעֵת. אָמַר רִבִּי יַעֲקֹב בַּר אָחָא. כַּד סְלִיקִית לְהָכָא שְׁמָעִית מִן כָּל־רַבָּנִן. מוּתֶּרֶת לְבֵיתָהּ מִיַּד. הֲווֹן בָּעֵיי מֵימַר. מָאן דָּמַר. מוּתֶּרֶת לְבֵיתָהּ. מִפְּקִידָה הוּא לְמָעֵט מֵעֵת לְעֵת. וּמָאן דָּמַר. אֲסוּרָה לְבֵיתָהּ. אֵינָהּ כִּפְקִידָה לְמָעֵט מֵעֵת לְעֵת. וְאֲפִילוּ כְמָאן דָּמַר. אֲסוּרָה לְבֵיתָהּ. כִּפְקִידָה הִיא לְמָעֵט מֵעֵת לְעֵת. וְלָמָּה הִיא אֲסוּרָה לְבֵיתָהּ. שֶׁמִּתּוֹךְ שֶׁהִיא מִתְרַגֶּלֶת בְּדָמִים טְהוֹרִין הִיא מִתְרַגֶּלֶת בְּדָמִים טְמֵאִין. On conçoit la présomption de pureté lorsque après un examen la femme se trouve complètement sèche; mais s’il résulte de l’examen qu’elle a du sang de couleur pure, elle sera interdite à son mari, dit R. Amé au nom de Rav, ou R. Aba au nom de R. Juda, jusqu’à ce que la source (organum) soit complètement sèche (de crainte de confusion ultérieure). Un docteur, nommé R. Toubi, dit au nom de R. Abahou: en un tel cas, la femme doit rester séparée de son mari au moins la durée d’un jour (par précaution). R. Jacob b. Aha dit: lorsque je suis descendu là-bas (à Babylone), j’ai entendu au contraire dire par tous les rabbins qu’en ce cas la femme reste permise à son mari de suite. Les disciples avaient supposé, qu’à l’instar de l’avis du dernier interlocuteur, autorisant la femme en ce cas de s’unir au mari, l’intervalle de temps entre un examen et l’autre sera réduit à un jour, et de même celui qui est d’avis qu’au dit cas la femme soit interdite à son mari, on ne suppose pas le même intervalle de temps réduit à un jour. En réalité, il n’en est pas ainsi, et même d’après celui qui déclare alors la femme interdite, l’intervalle de temps est réduit à un jour; seulement, la relation de la femme avec le mari est interdite, par précaution, de crainte que la femme voyant du sang de couleur pure le confonde plus avec du sang défendu.
בָּֽדְקָה וּמָֽצְתָה סָפֵק. פְּשִׁיטָא אֵינָהּ כִּפְקִידָה לְמָעֵט מֵעֵת לְעֵת. הוּא עַצְמוֹ מָהוּ שֶׁיִּטָּמֵא בְּסָפֵק. נִישְׁמְעִינָהּ מִן הָדָא. טוּמְטוּם וְאַנְדְּרוֹגֵינָס שֶׁרָאוּ דַּייָן שָׁעָתָן. מָה אַתְּ שְׁמַע מִינָּהּ. אָמַר רִבִּי יוֹסֵי. טוּמְטוּם וְאנְדְּרוֹגֵינָס סָפֵק וּמֵעֵת לְעֵת סָפֵק וְאֵין סָפֵק לְסָפֵק. וָכָא. רְאִייָתָהּ סָפֵק וּמֵעֵת לְעֵת סָפֵק וְאֵין סָפֵק לְסָפֵק. S’il résulte de l’examen qu’il y a doute, il est évident qu’on ne comptera pas ce moment d’examen comme période réductible à une journée7En raison du doute, dans l'intervalle de temps entre cet examen et un examen ultérieur prouvant l'impureté, tout contact sera impur.. Mais à cette vue même de sang douteux, suppose-t-on un effet contaminant pour la journée qui précède? On peut le savoir de ce qu’il est dit8Tossefta à ce Ch. 1.: Pour la vue du sang émanant d’un individu aux organes bouchés, ou d’un androgyne, il suffit de se prémunir depuis l’instant de cette constatation de sang (sans rétroactivité). Que faut-il conclure de là? -C’est que, dit R. Yossé, comme l’individu aux organes bouchés et l’androgyne sont des cas douteux pour le sexe, ainsi que la journée précédant la constatation du sang est interdite par simple doute, les sages ne tiennent pas compte d’un doute fondé sur un autre doute; de même, si la constatation se réfère à un sang douteux, comme la journée précédant cette constatation n’est interdite qu’à titre douteux, les sages ne tiennent pas compte d’un doute fondé sur un autre doute.
הוּנָא בַּר חִייָה אָמַר. מֵעֵת לְעֵת שֶׁאָֽמְרוּ לַקֳּדָשִׁים אֲבָל לֹא לְטַהֳרוֹת. הָתִיב רַב חִסְדָּא. וְהָתַנֵּי. מַעֲשֶׂה בְרִיבָה אַחַת בְּעייתלו שֶׁהִפְסִיקָה לָהּ שָׁלֹשׁ עוֹנוֹת וְלֹא רָאָת וְאַחַר כָּךְ רָאָת. וּבָא מַעֲשֶׂה לִפְנֵי חֲכָמִים וְאָֽמְרוּ. דַּייָה שָׁעָתָהּ. וְכִי יֵשׁ קֳדָשִׁים בְּעייתלו. אֶלָּא בִּשֶׁנַּעֲשׂוּ לְטָהֳרַת הַקּוֹדֶשׁ. וְלֹא כְחוּלִין הֵן. תִּיפְתָּר שֶׁנַּעֲשׂוּ לְטָהֳרַת מֵי חַטָּאת. שֶׁמֵּי חַטָּאת חֲמוּרִין מִן הַקּוֹדֶשׁ. Houna b. Hiya dit: l’extension d’interdit à la journée qui précède la constatation du sang de menstrues ne se réfère qu’aux comestibles de saintetés, non aux autres objets de stricte pureté (p. ex. l’oblation). -Mais, objecta R. Hisda, n’a-t-on pas enseigné9"Ibid.; Cf. ci-après, 5." qu’un jour on donna à une jeune fille dans Iytelô l’ordre de s’examiner à 3 périodes successives, pendant lesquelles elle ne constata rien; après quoi, elle constata la vue du sang. Sur ce, on consulta les sages pour savoir s’il faut compter une période rétroactive d’impureté, et ils répondirent: il suffit à cette jeune fille de se prémunir depuis l’instant de la constatation (non auparavant). Or y a-t-il des saintetés à Iytelô? Donc, l’avis précité de Houna se réfère à des mets profanes traités sur le pied de pureté des saintetés (non comme la pureté moindre de l’oblation). N’a-t-on pas enseigné10(Toharot 2, 8). que des aliments profanes, quoique traités sur le pied de sainteté, restent profanes? En effet, l’avis précité de Houna doit se référer à des objets servant à se purifier des eaux de lustration, dont le degré de pureté est plus grave que celui des saintetés11Voir Hagiga 2 fin..
תַּנֵּי. מֵעֵת לְעֵת שֶׁאָֽמְרוּ תּוֹלִין אֲבָל לֹא שׂוֹרְפִין. וַהֲוָה רִבִּי זְעִירָא חֲדִי בָהּ. אַשְׁכָּח תַּנֵּי. הָרוֹאָה כֶתֶם מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ. וּמָה הִיא מְטַמְּאָה. הָאוֹכְלִין וְהַמַּשְׁקִין וְהַמִּשְׁכָּבוֹת וְהַמּוֹשָׁבוֹת. וּמְקוּלְקֶלֶת לְמִינְייָנָהּ וּמְטַמֵּא אֶת בּוֹעֲלָהּ לְמַפְרֵעַ. הָרוֹאָה דָם מְטַמֵּא לְמַפְרֵעַ. וּמָה הִיא מְטַמֵּא. הָאוֹכְלִין וְהַמַּשְׁקִין וְהַמִּשְׁכָּבוֹת וְהַמּוֹשָׁבוֹת. וְאֵינָהּ מְקוּלְקֶלֶת לְמִינְייָנָהּ וְאֵינָהּ מְטַמֵּא אֶת בַּעֲלָהּ לְמַפְרֵעַ. רִבִּי עְקִיבָה אוֹמֵר. מְטַמֵּא אֶת בַּעֲלָהּ לְמַפְרֵעַ. וְזֶה וְזֶה תּוֹלִין אֲבָל לֹא שׂוֹרְפִין. תַּמָּן אָֽמְרִין. מֵעֵת לְעֵת שֶׁאָֽמְרוּ מִשְׁכָּבָהּ כְּמַגָּעָהּ. מָה. כְּבוֹעֵל נִדָּה וְאֵינוֹ מְטַמֵּא בְהֵיסֶט וְאֵינוֹ מְטַמֵּא בִּכְלֵי חֶרֶשׂ. אַשְׁכָּח תַּנֵּי. מְטַמֵּא כְּלֵי חֶרֶס בְּהֵיסֶט. מֵעֵת לְעֵת שֶׁאָֽמְרוּ. מַגָּעָהּ בִּרְשׁוּת הָרַבִּים מָהוּ. נִישְׁמְעִינָהּ מִן הָדָא. מְעוּבֶּרֶת וּמֵינִיקָה טְהוֹרוֹת לְבַעֲלֵיהֶן. וְכֵן אִשָּׁה שֶׁיֵּשׁ לָהּ װֶסֶת. וּשְׁאָר כָּל־הַנָּשִׁים טְהוֹרוֹת בְּבִיאָה וּמְטַמְּאוֹת בְּמַגָּע. הָדָא אָֽמְרָה. וַדַּאי מַגָּעָהּ בִּרְשׁוּת הָרַבִּים טְמֵא. On a enseigné: les objets touchés par la femme dans la journée qui a précédé la constatation seront mis de côté, non brûlés. R. Zeira se réjouit de cette tradition, car on trouve un énoncé analogue, disant12Tossefta, ch. 9.: la vue d’une tache13Plus grave que le sang même. de sang motive l’impureté rétroactivement, impureté qui frappe les aliments, les liquides, les couches, les sièges; la femme est troublée dans son compte des périodes (ignorant quel est le point de départ), et elle rend impur rétroactivement celui qui a cohabité avec elle. Celle qui constate l’apparition du sang de menstrues aura rendu impur ce qu’elle a touché depuis un jour; elle rend impurs les aliments, les liquides, les couches, les sièges; elle n’est pas troublée dans son compte, et elle ne rend pas impur le mari qui cohabite avec elle; selon R. aqiba, elle rend rétroactivement impur son mari. Dans l’un et l’autre cas (pour l’impureté rétroactive à la vue d’une tache, ou pour celle de la journée précédant la constatation), les objets contaminés seront mis de côté, non brûlés14Conclusion analogue à celle de l'enseignement précité.. On a enseigné ailleurs (à Babylone): dans la journée antérieure à la constatation, la femme contamine aussi bien un objet en se couchant dessus qu’en le touchant. L’homme qui a eu des relations avec une telle femme, est-il considéré comme ayant cohabité avec une femme menstruée, ne rendant pas impur l’objet qu’il remue, ni les vases d’argile? -Non, on trouve enseigné qu’un tel homme rend le vase d’argile impur, en le remuant. Puisque par doute les objets touchés par la femme depuis la veille de sa constatation sont déclarés contaminés, quelle est la règle pour le contact des objets sur la voie publique? On le sait de ce qu’il est dit15Tossefta, ch. 3.: la femme enceinte et celle qui nourrit un enfant sont toujours permises à leur mari respectif; de même une femme qui à périodes fixes a ses règles, peut, hors de là, se livrer à son mari; les autres femmes non réglées restent aptes à la cohabitation de leur mari, et par leur contact elles auront rendu impurs les objets touchés la veille de la vue du sang. Donc, en cas de contact certain dans la rue, l’impureté est contagieuse.
רִבִּי יוּדָן בָּעֵי. בָּֽדְקָה חֲלוּקָהּ בְּשַׁחֲרִית וּמְצָתָה טָהוֹר. וּבְמִנְחָה וּמָצָאת עָלָיו כֶּתֶם. פְּשִׁיטָא חֲלוּקָהּ אֵינָוֹ טָמֵא אֶלָּא עַד שְׁעַת בְּדִיקָה. גּוּפָהּ מָהוּ שֶׁיְּהֵא טָמֵא מֵעֵת לְעֵת. כְּלוּם אַתְּ מְטַמֵּא גוּפָהּ אֶלָּא מַחֲמַת חֲלוּקָהּ. חֲלוּקָהּ אֵינָוֹ טָמֵא אֶלָּא עַד שְׁעַת בְּדִיקָה וְגוּפָהּ טָמֵא מֵעֵת לְעֵת. R. Juda demanda: si une femme a examiné sa chemise le matin, qu’elle trouve pure, et vers le soir elle la revoit et y trouve une tache de sang, il est évident que la chemise devient seulement impure à partir du moment de la constatation; mais est-ce que la femme même (qui n’a pas examiné le corps) devra faire remonter son impureté à la journée précédente? -Quoi! (quelle question)?, puisque la femme même ne recommence à être impure qu’en raison de la constatation faite sur la chemise, laquelle est seulement déclarée impure à ce dernier moment, en remontant jusqu’à l’examen précédent, la femme aussi ne sera impure qu’à ce moment et pour la période rétroactive d’un jour.
וְהַמְשַׁמֶּשֶׁת בָּעִדִּים הְרֵי זֶה כִּפְקִידָה. הֵיךְ עֲבִידָא. בָּֽדְקָה עַצְמָהּ בְּשַׁחֲרִית וְשִׁימְּשָׁה בְּעִד בְּחַצּוֹת וְרָאָת בְּמִנְחָה אֵין טָמֵא אֶלָּא עַד שְׁעַת תַּשְׁמִישׁ. לֵוִי אָמַר. בְּעִד שֶׁלְּאַחַר הַתַּשְׁמִישׁ הִיא מַתְנִיתָא. אֲבַל בְּעִד שֶׁלִּפְנֵי הַתַּשְׁמִישׁ הֲמוּמָה הִיא לְבֵיתָהּ וְאֵינָהּ בּוֹדֶקֶת יָפֶה. רִבִּי אָבוּן בְשֵׁם רִבִּי זְעִירָא. בְּעִד שֶׁלִּפְנֵי תַּשְׁמִישׁ הִיא מַתְנִיתָא. אֲבַל בְּעִד שֶׁלְּאַחַר הַתַּשְׁמִישׁ דִּיהָא הִיא מַחְמַת שִׁכְבַת זֶרַע. – “Si la femme prend les draps en attestation d’examen, post congressum, cela équivaut à un examen formel”. Voici sous quel rapport: la femme s’est examinée le matin; à midi elle a eu une relation matrimoniale, un drap étant témoin, vers le soir, elle a vu l’apparition du sang; en ce cas, il n’y a d’impureté rétroactive qu’à partir du moment du coït. Levi dit: la Mishna se réfère au témoignage du drap utilisé après l’acte marital; mais pour le drap utilisé avec cet acte, on suppose la femme troublée chez elle et n’ayant pas bien examiné (cela ne compte pas). R. Aboun dit au nom de R. Zeira: la Mishna se réfère au cas du drap vu avant la relation matrimoniale, non au drap vu après, parce qu’alors une goutte infime de sang peut disparaître dans le sperme.